La communication écrite du côté du Net (partie 2)
Chacun le constate : l'écrit triomphe dans l'entreprise. Brochures institutionnelles, journaux internes, dépliants commerciaux, e-mails, sites et portails Internet. Que ce soit sur papier ou sur écran, jamais la communication écrite ne s'est aussi bien portée.
Le projectile, le message
L'organisation de la mise en page
- Hiérarchiser l'information en marquant nettement les blocs de ce qui est important et de ce qui l'est moins. La page Web doit être organisée pour faciliter le parcours de l’œil. En général le mouvement de celui-ci forme un Z à travers la page. D'où l'importance de ce qui va figurer en haut à gauche et en bas à droite.
- Privilégier la sobriété de la mise en page. Contrairement à une idée répandue, les pages les plus lues ne sont pas celles qui multiplient les boutons, les clignotants, les personnages animés et les fenêtres dans lesquelles s'incrustent un texte glissant. Vouloir mitrailler le lecteur avec de multiples signaux lui donnera le tournis... mais ne fera pas lire !
Aussi la mise en page doit-elle combiner harmonieusement le texte, les photos et les illustrations animées ou non (infographie). S'il n'y a que du texte, mieux vaut le présenter sur 2 colonnes de 30 à 40 signes : un texte qui s'étire sur une longue ligne est souvent pénible à lire. - Utiliser une typographie adaptée à la lecture sur écran. Une police bâton (Arial, Courier New...) est préférable à une police avec empattement car les pieds de lettres manquent de netteté. Par ailleurs choisir un corps plus important que sur papier : en général les corps compris entre 10 et 14 permettent une bonne lisibilité.
Une écriture au service de la liberté de lecture
On ne lit pas une page Web comme un roman. La lecture sur le Net se rapproche beaucoup plus de celle d'un magazine que de celle d'un récit linéaire. Elle est foisonnante, discontinue, parfois impulsive. Par ailleurs rien ne garantit que le lecteur lira les pages dans un ordre donné. L'auteur ne peut donc utiliser le passé ni le futur pour guider ou canaliser la lecture. Tout se passe au présent !
Les modes d'écriture doivent tenir compte de ces caractéristiques
- Les techniques rédactionnelles journalistiques conviennent bien à l'écriture Web. Concises, toniques, allant directement à l'essentiel, elles répondent aux attentes de l'internaute qui cherche du concret, du ponctuel. Le plus souvent elles reposeront sur l'angle évènementiel. De leur côté les phrases doivent être brèves. A la limite elles se résument à des mots clés qui, par les hyperliens, vont ouvrir vers d'autres phrases, d'autres pages.
- Les niveaux de lecture sont à géométrie variable. On peut les multiplier à l'infini en créant des encadrés, des fenêtres, des clignotants, des bandeaux glissants. Pourtant après quelques années de pratique désordonnée beaucoup de publications sur le Net reviennent à des mises en pages plus calmes, plus sobres. Le lecteur ne veut pas être perdu. Il préfère un titre court qui annonce bien le message, un chapeau qui le développe de façon synthétique et un texte courant plus explicatif sans être interminable.
- Le plan du site pose un problème particulier. Quel plan élaborer alors que le lecteur peut aller où il veut ? Pourtant, grâce à une arborescence pertinente, il est possible de guider le lecteur, de lui montrer que le site où il se trouve a une organisation, une logique, une cohérence.
- Le droit d'entrer dans le texte là où il le souhaite ;
- Le droit de connaître dès le départ le volume de texte et d'images ;
- Le droit de retrouver facilement un passage déjà lu, de le relire et d'annoter les pages lues.
Voir aussi La communication écrite du côté du Net (partie 1)